Tondo

VARIATIONS HIVERNALES



Pour cette série de photographies, j’ai choisi le Tondo comme format. Traditionnellement, il n’est pas utilisé dans la représentation de paysage. Cependant, avec ce format circulaire, j’essaie de concentrer le regard du spectateur sur un endroit précis du paysage, sur une vision plus intimiste.que celle qu’il aurait pu voir dans la réalité. Je mets également le spectateur dans la position du voyeur comme si, il contemplait le paysage au travers d’un oculus sans être vu.

Pour cette série, je me suis inspiré de l’atmosphère des paysages hollandais du 17 ème siècle. J’ai essayé de retranscrire cette lumière qui émane du paysage lui même. Mes photographies ont été aussi influencées par l’atmosphère des tableaux de Caspar David Friedrich, la présence des personnages en moins. Dans cet ensemble photographique, j’ai volontairement enlevé l’humain. Je ne voulais pas rajouter un élément narratif. Le spectateur doit être seul face au paysage, se confronter à lui, se l’approprier. Le rendu des textures et le travail de la couleur accentuent le caractère mélancolique et poétique de mes photographies où le temps semble suspendu. 

Visuellement, j’essaie de modifier la perception du paysage en abaissant la ligne d’horizon de telle façon à le faire correspondre à un point de vue à hauteur d’homme. 

L’outil appareil photo me permet d’être dans l’instantané, de capter un moment particulier, une lumière, les changements de la nature. Par contre, les paysages que je photographie sont des paysages connus, vus et revus mais aussi des lieux dans lesquels j’ai passé du temps à observer, à regarder à scruter le moment idéal. J’ai besoin de m’imprégner du paysage, d’avoir une relation physique avec lui, de le ressentir avant de pouvoir créer une image. Lorsque je me le suis approprié, je fais une photographie au moment qui correspond à l’image que j’ai imaginé en amont. Cette façon de travailler est un peu antinomique avec le principe même de la photographie, mais c’est ma façon de concevoir la photographie. En atelier, comme pouvez le faire les peintres avant l’invention des tubes de peinture, je commence mon travail de plasticien. Je vais sélectionner le filtre qui me semble le plus approprié au rendu ou à l’atmosphère que je veux faire transparaître. Pour cette série, le filtre que j’utilise est un mélange de strates d’encre de chine de fusain, de pastels secs, de crayons de couleur noir gris. Lorsque j’obtient l’effet désiré, je combine mon filtre à ma photographie.


WINTER VARIATIONS


For this series of photographs, I chose the Tondo as the format. Traditionally, it is not used in landscape representation. However, with this circular format, I try to focus the viewer’s gaze on a specific place in the landscape, on a more intimate vision than he could have seen in reality. I also put the viewer in the position of the voyeur as if he was contemplating the landscape through an oculus without being seen.

For this series, I was inspired by the atmosphere of the Dutch landscapes of the 17th century. I tried to transcribe this light that emanates from the landscape itself. My photographs were also influenced by the atmosphere of the paintings of Caspar David Friedrich, the presence of the characters in less. In this photographic ensemble, I deliberately removed the human. I did not want to add a narrative element. The spectator must be alone in front of the landscape, confront himself with it, appropriate it. The rendering of textures and the work of color accentuate the melancholic and poetic character of my photographs where time seems suspended. 

Visually, I try to change the perception of the landscape by lowering the horizon line in such a way that it corresponds to a viewpoint at man’s height. 

The camera tool allows me to be in the instant, to capture a particular moment, a light, the changes of nature. On the other hand, the landscapes I photograph are known landscapes, seen and reviewed but also places in which I spent time observing, watching to scrutinize the ideal moment. I need to immerse myself in the landscape, to have a physical relationship with it, to feel it before I can create an image. When I appropriate it, I make a photograph at the moment that corresponds to the image I imagined beforehand.

 This way of working is somewhat contradictory to the very principle of photography, but it is my way of conceiving photography. In the workshop, as painters can do before the invention of paint tubes, I begin my work as a visual artist. I will select the filter that seems the most appropriate to the rendering or the atmosphere that I want to show. For this series, the filter I use is a mixture of layers of charcoal ink, dry pastels, pencils of gray black color. When I get the desired effect, I combine my filter with my photography.


Chemin sous la neige

Deux arbres

En attendant Caspar david

Maïs coupé

Graminés

Arbuste sous la neige

La lisière du bois

Bosquet d'arbres

Chemin sous la neige

Sapins sous la neige


A travers la fenêtre d’un wagon de sa vie, défilent des images, piégées dans un enchevêtrement d’ombres et de lumières. Elle s’égard en tentant de discerner l’aurore du crépuscule. Envahie d’une nostalgie éphémère, de ces paysages d’hiver, qui entraînent au loin sa raison.
Dans ses songes elle se perd et erre dans ces lieux bucoliques mais mélancoliques, où ses pensées se heurtent, se mêlent et s’attachent, la ramenant à une réalité volontairement oubliée.
Son esprit voudrait parcourir ces cieux aux faibles lueurs pour quelques instants de liberté. Son corps, lui, trouve refuge et se cache dans les ombres éparses de l’horizon, cherchant timidement de l’attention, une légère affection.
Elle se surprend à penser à elle, ses émotions, ses sentiments, ses peines et ses joies. Dans sa divagation égoïste, elle prend conscience qu’elle existe. Dans sa promenade solitaire, elle se réveille et espère, que l’indécise lumière, l’affranchira de ses barrières.

Elylae


L' orée du bois sous la neige

Chemin dans les bois

Herbe gelée

Baies rouges

Effet de lumière

Sous la voûte des arbres

A la lisière

Deux arbres